- rapière
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• 1488; espee rapiere 1479; de râper, par anal. de la poignée trouée avec une râpe♦ Vx ou plais. Épée longue et effilée, à garde hémisphérique. « C'est un donjon. Des gueux à la longue rapière Le gardent » (Hugo). Un traîneur de rapière. ⇒ soudard.♢ Mod. plais. Épée.⇒RAPIÈRE, subst. fém.A. — Longue épée, effilée, tranchante, munie d'une garde en forme de coquille et souvent richement ornée, utilisée autrefois comme arme de duel. Une rapière démesurée qu'il ne quittait jamais, et dont la poignée de fer, fenestrée à jour, pesait bien cinquante livres (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 30). Les longues armes attachées aux ergots, semblaient des lames d'épées, de ces rapières qui troussent fièrement les manteaux (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p. 119).B. — P. iron. Traîneur de rapière. [Pour tourner en ridicule celui qui la porte] Voici venir d'abord le Pape et l'Empereur (...) Le Chevalier (...) Le Page (...) Et tous, porteurs de sceptre et traîneurs de rapière, S'en sont allés dormir (A. FRANCE, Poés., Idylles et lég., 1896, p. 112).C. — Arg. Couteau en tant qu'arme ; arme blanche. Au « Romance-bar » (...) les rapières sortaient automatiquement des fouilles (TRIGNOL, Pantruche, 1946, p. 25).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: rapiere; dep. 1740: -pière. Étymol. et Hist. 1474 espee rapiere (Arch., JJ 195, pièce 1155 ds GDF.); 1485 rapiere (Archives du Nord, B 1703, f ° 100 ds IGLF). Dér. de râpe, la poignée trouée de cette épée ayant été comparée à une râpe (FEW t. 16, p. 672b, note 6). Fréq. abs. littér.:59.
rapière [ʀapjɛʀ] n. f.ÉTYM. 1488; espee rapiere, 1479; de râper, par anal. de la poignée trouée avec une râpe.❖♦ Anc. Épée longue et effilée, à garde hémisphérique. || Longue rapière (→ Ceinturon, cit.; manteau, cit. 3). || Un coup de rapière (→ Busc, cit. 1). || Un traîneur de rapière. ⇒ Soudard. — Vx. Mauvaise épée.1 Lorsqu'un franc campagnard, avec longue rapière,Montant superbement sa jument poulinière (…)Molière, les Fâcheux, II, 6.2 C'est un donjon. Des gueux à la longue rapièreLe gardent; des soudards sur ses tours font le guet.Hugo, la Légende des siècles, XXI, « Masferrer », V.♦ Mod., plais. Épée (quelle que soit la longueur de sa lame ou la qualité de son acier).
Encyclopédie Universelle. 2012.